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Ce que dit Wajdi mouawad

Article écrit le | 10 novembre 2012 | Pas encore de commentaire

François Busnel :

« Pourquoi autant de violence crue ? »

Wajdi Mouawad :

« Enfant il y avait une énorme sirène qui lançait son cri pour avertir la fin des usines. J’adorai aller me mettre en dessous de cette énorme sirène et l’entendre hurler. J’avais l’impression que quelque chose était capable de hurler aussi fort que ce que je portai en moi et que mes cordes vocales n’étaient pas en mesure de produire comme puissance de son. Et je crois que cette sirène je vais la retrouver plus tard par la littérature. C’est-à-dire quand j’ai lu les romans. Quand j’ai lu Kafka, quand j’ai lu Céline, quand j’ai lu Julien Gracq. Je retrouve cette puissance vocale de la littérature. Et chez moi elle se traduit beaucoup par l’action, par l’histoire, par les gestes qui ramène aussi aux gestes de la guerre civile. Il faut quand même que je l’assume. C’est-à-dire ces cinq ans de guerre. Ces bombes qui tombent. Les histoires de massacres. Evidemment ils se sont sédimentés dans l’enfant que j’ai été et ressortent sous forme de narrations, qui ne peut pas être, qui pourrait… mais je ne sais pas le faire autrement que comme ça. »
Extrait (retranscrit fidèlement) de La Grande Librairie du 1 novembre 2012, au sujet de « Amina », Actes Sud, 2012

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