louise a.

s’habiller de lumière

louise a. Rotating Header Image

claude esteban, 11

Article écrit le | 11 mars 2009 | Pas encore de commentaire

Où suis-je ? Où dire que mon lieu persiste et me confirme ? J’ai besoin de ces branches d’air, de ces murailles invisibles. Chaque fois, si je pars, c’est au-dedans la plus cruelle des blessures. Là-bas, je parle pour dissimuler. Les mots ont tous un goût de fiel, ils me maltraitent dans la voix des autres. Ici, la force ne m’appartient pas. Elle est au vent, au sel, aux démesures. Ici, dans mon réduit de terre et d’eau, je me respecte mieux. Je crois à ce qui nous relie. Je crois à des paroles transparentes.

D’autres mots germaient, lentement. La géographie de l’hiver avait perdu son rôle dans la phrase.

in Prose dans l’île, Le jour à peine écrit (1967-1992), Gallimard 2006

J'aime, je diffuse:
  • Twitter
  • Facebook
  • MySpace
  • del.icio.us
  • Digg
  • Scoopeo
  • StumbleUpon
  • E-mail this story to a friend!
  • Google Bookmarks
  • Live

Commentaires

Une opinion ?