louise a.

s’habiller de lumière

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claude esteban, 16

Article écrit le | 16 mars 2009 | Pas encore de commentaire

LXI

Tu es si loin. Je n’entends plus ta voix dans le murmure jaune des jonquilles. J’écoute mieux. Je fais mine de m’endormir contre la terre. Tu aimais tous ces jeux d’enfants, jadis, je me souviens. Tu te cachais. Tu devenais papillon, abeille. Tu t’envolais. Tu venais boire sur mes cils.

Veux-tu de moi pour compagnon encore ? Tu t’éloignes. Je reviendrai. Je te chercherai demain, chaque jour.

in Conjoncture du corps et du jardin, Le jour à peine écrit (1967-1992), Gallimard 2006

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