louise a.

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Francis Picabia

Article écrit le | 23 février 2009 | Pas encore de commentaire

Il pleut et je pense aux pauvres gens pour qui il ne pleut pas


J’adore cette phrase. Je l’ai découverte sur une carte postale il y a bien longtemps maintenant. J’étais alors surveillante dans un lycée à Nïmes. Cette carte ne m’a jamais quittée. Elle est d’ailleurs affichée sous la fenêtre à côté de mon bureau, au boulot.

J’ai immédiatement été touchée. En plein coeur. Rien à dire. Poursuivie par des sentiments difficilement explicables.

Il y a bien-sûr tous ces gens qui ne connaissent pas la pluie. Qui vivent dans la misère la plus complète. S’il ne pleut pas, pas de récoltes, pas d’eau potable. Alors oui je pense à eux moi qui ai la chance de vivre dans un pays riche qui fait la pluie et le beau temps.

Il y a aussi tous ceux qui sont morts. Ceux qu’on aimait et les autres qui ne ressentiront plus jamais la pluie dégouliner sur eux. Qui ne seront plus derrière une fenêtre à la regarder tomber. Alors oui je pense à eux moi qui ai la chance d’être vivante.

Il y a enfin ces gens sur qui tout glissent. Ces gens faussement vivants. Qui ne voient plus la pluie. Ces gens incapables de s’émerveiller pour de si petites choses. Alors oui je pense à eux moi qui ai la chance d’aimer la pluie, de l’attendre, de l’appeler.

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