louise a.

s’habiller de lumière

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claude esteban, 16

LXI Tu es si loin. Je n’entends plus ta voix dans le murmure jaune des jonquilles. J’écoute mieux. Je fais mine de m’endormir contre la terre. Tu aimais tous ces jeux d’enfants, jadis, je me souviens. Tu te cachais. Tu devenais papillon, abeille. Tu t’envolais. Tu venais boire sur mes cils. Veux-tu de moi pour […]

Claude Esteban, 15

LXV Aubaine de mon voyage. Dans le jardin, j’ai ramassé un caillou. J’ai tant cherché. Un caillou gris, pareil aux autres. Que la nuit vienne maintenant, je ne crains plus. J’ai le talisman qui me sauve. Je suis le maître des chemins, le prince des métamorphoses. in Conjoncture du corps et du jardin, Le jour […]

claude esteban, 14

ne trouvant plus le mot juste mais ce qui troue, traverse taraude guêpe, scorpion, scalpel fourmis milliers de fourmis rouges in Trajet d’une blessure, La mort à distance, Gallimard 2007

claude esteban, 13

Midi sous le soleil cette route jusqu’à l’horizon tranchante tout le dehors éclate, nous prend feu un buisson, une abeille, un grain de sable je me protège comme je peux avec des mots, le mot gel, le mot givre, le mot neige je les mêle dans une même phrase et je m’embrase dans ma peau. […]

claude esteban, 12

Ils ont ouvert, pour que le vent me prenne, toutes les fenêtres c’est le matin partout quelqu’un caresse longuement un morceau d’écorce on dirait, tout est si beau, que je suis là. Morceaux de ciel, presque rien, Gallimard 2001

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